Le front dans les nuages

Henri Troyat

Marguerite est propriétaire d’un appartement, qu’elle loue à Germaine. Marguerite est écrivaine ou historienne, mais de second ordre, devine-t-on. Son projet en cours est la biographie d’un écrivain russe d’un siècle passé.

Germaine est employée de bureau. Marguerite travaille à domicile et va régulièrement à la Bibliothèque Nationale.

Les deux femmes, l’une propriétaire, l’autre locataire, sont en fait amies, et cohabitent ce même logement.

Lorsque Germaine rentre du bureau, elle demande « des comptes » à Marguerite. Si elle a fait quelque transformation dans le logement : « mais qu’est-ce que tu as encore fait ? Tu ne sais donc pas quoi inventer pour m’em… ?

Loin d’en prendre ombrage, Marguerite aime et recherche cette situation de dominée. Lorsque quelque chose arrive, quelle qu’en soit la gravité, elle porte ses mains à ses joues : « mais qu’est-ce qu’on va devenir?! ».

Le logement est assez grand et il reste une pièce qui pourrait être louée à quelque étudiant. Mais, là encore, la locataire pose ses conditions à la propriétaire : il ne faut pas la louer à un homme, mais exclusivement à une femme, et d’un certain âge.

Il se trouve que « ça tombe » sur Paul, un jeune adolescent qui pourrait ne pas être indifférent à ces femmes sur le retour. En plus il vient avec une colombe qu’il a apprivoisée et qui fait des saletés partout.

- Je t’avais dit qu’il ne fallait pas prendre un homme !

- ben oui mais maintenant qu’il est là, on ne va pas l’expulser…

S’en suivent différentes péripéties qui arrivent à la faveur de l’absence de Germaine, qui les découvre lorsqu’elle rentre du bureau.