Le bruit solitaire du cœur

Henri Troyat

Dans ce roman, Henri Troyat décrit la fin de vie d’un réfugier russe, venu en France au début du XXième siècle. Nous sommes probablement dans les années 60, il a deux fils, qui ont une bonne situation en France, épouse et enfants. Il vit dans un appartement, assisté d’une ancienne domestique de la grande époque, Hélène Alexeïevna, qui l’insupporte, mais dont il ne peut se passer, pour la vie de tous les jours, les soins, etc.

La vie du vieil homme est ponctuée de souvenir des jours heureux en Russie, où il sautait du train pour accueillir sa jeune épouse, et où ils avaient résidences au bord de mer et domestiques.

Un jour l’ancienne épouse d’un des fils vient voir le vieil homme, dont elle est encore très proche, et lui demande d’intercéder en sa faveur afin que son ex-mari lui revienne. Il accepte de faire quelque chose et ils se quittent avec un baiser sur le front, comme s’ils étaient encore beau-père et bru.

Plus tard, le fils visite le vieil homme et devine qu’il s’est passé quelque chose : « elle t’a parlé, n’est-ce pas ? ».  Il lui oppose une fin de non recevoir et ne veut plus entendre parler de cette personne.

L’ancienne domestique Hélène est elle-même âgée et l’un des fils propose de la remplacer par une infirmière professionnelle, française, qui s’occuperait mieux de lui, car on sent bien que cette femme n’en peut plus. Le vieil homme s’insurge et ne veut pas se séparer de son ancienne domestique, « j’ai 90 ans, laissez-moi tranquille ».

Finalement le fils obtempère et console son père, « tu vas garder Hélène ».

A la mort du vieil homme, Hélène Alexeïevna entre dans une maison de retraite.

Henri Troyat écrit ce roman en hommage à son père, marqué par ses derniers moments.