Un cœur simple

Gustave Flaubert

Cette nouvelle fait partie du recueil qui en compte trois : « trois contes ». Elle raconte l’histoire de Félicité, une domestique dans une famille bourgeoise, dont la modeste vie est entièrement consacrée à l’action et au service, laissant peu de temps pour l’élévation.

Les deux enfants de la maison grandissent et vont partir en pension pour leur éducation. Se retrouvant seule avec « Madame », d’un contact peu agréable, Félicité reporte son affection sur son neveu Victor. Mais lui aussi va partir, prendre la mer et aller dans les îles.

Un jour Félicité apprend la mort de son neveu, emporté par le paludisme. Tous ces drames finissent par la plonger dans une détresse et un désarroi grandissant. Elle vit de plus en plus isolée, devient sourde et malade.

Entre temps, on lui a offert en cadeau un perroquet, qui va égayer un peu sa vie. L’animal imite les visiteurs, non sans moquerie pour certains, admiration pour d’autres. Ainsi, tel fera le tour de la maison, en se cachant le visage avec son chapeau, avant d’entrer, afin d’éviter d’être reconnu par l’animal et de subir ses sarcasmes.

Le perroquet est bruyant, bavard, et s’amuse à défaire méticuleusement telle disposition d’intérieur ou travail de couture.

Mais lui aussi finit par mourir. Elle ne peut s’en séparer et demande à le faire empailler. Il trône sur un support, dans un enfoncement de fenêtre.

Les troubles de Félicité vont grandissant. Elle voit dans le perroquet empaillé l’image du Saint-Esprit, comme dans les processions de la Fête Dieu.

Et c’est avec cette image qu’elle va s’en aller.