Le capitaine Pamphile

Alexandre Dumas père

Roman par épisodes, racontant l’histoire d’un pirate, à l’époque de la navigation à voile. Avec humour et ironie, l’auteur n’appelle jamais les choses par leur nom. Il ne parle pas de pirate, mais de « corsaire ». Lorsque le capitaine Pamphile prend la mer, il emporte pour toute cargaison une canonnade et des munitions, la véritable cargaison étant chargée en pleine mer, grâce à des arguments frappants et peu coûteux.

Le capitaine Pamphile commande son équipage d’une main de fer, et si on ne marche pas droit, on risque d’être passé par dessus bord. Mais un jour, suite à une mutinerie où le quartier-maître prend le commandement du navire, Pamphile se sent pris pas la culotte et, après avoir volé quelques instant dans les airs, se retrouve dans l’eau, puis dans un île avec des sauvages.

Le grand chef des sauvages lui signifie que, s’il tient à la vie, Pamphile devra être son fidèle serviteur. Voyant qu’il n’est pas en position de force, Pamphile obtempère et est au pain sec et à l’eau.

Mais, voyant que ce serviteur excelle au maniement de la pagaie, le grand chef améliore son ordinaire de jour en jour, lui donnant une couverture de laine pour ses nuits.

Mais, un jour de grande difficulté pour la tribu, lors de quelque partie de pêche ou de chasse, Pamphile leur fausse compagnie et retrouve la civilisation. Il va y vivre quelques aventures afin de se refaire.

S’étant refait, il entreprend de retrouver son navire, à moins qu’il ne retombe dessus que par hasard, je ne me souviens plus. Il grimpe sur le navire nuitamment, jette le quartier-maître à l’eau selon un mode opératoire éprouvé d’abord sur lui-même, et reprend sa place à la cabine comme s’il ne l’avait jamais quittée.

L’équipage tout tremblant obéit a ses ordres, qu’il profère comme s’il ne faisait que reprendre ceux interrompus la veille.

Le « corsaire » reprend son « commerce » à rendement élevé et à faibles frais, jusqu’à ce qu’on arrive au dernier épisode, où Pamphile, s’étant arrangé pour être le roi des sauvages, leur demande d’écrire une constitution. Fort de cette institution, qui fait impression auprès de la Couronne Britannique, il émet, sur la Perfide Albion, un emprunt « garanti par l’état » (l’état des sauvages), qui séduit les sujets de Sa Majesté. Bien entendu ces derniers ne seront jamais remboursés, et Pamphile disparaît en France , pense-t-on, avec l’argent.