Le vallon

Agatha Christie

Crime collectif en presque huis-clos. Ça ressemble beaucoup au plus célèbre des romans de cette auteure : « le crime de l’Orient Express ». Soit c’est un remake, soit c’est un précurseur.

Sauf que cela ne se passe pas dans un train, mais dans quelque cottage un peu cossu, avec une piscine, et qu’il y a un peu moins de coupables collectifs. On a vraiment l’impression qu’Agatha Christie, avec l’Orient Express, a repris le même schéma en passant à la vitesse supérieure. Sauf si ce roman a été écrit après.

Un soir, la propriétaire de la villa voisine du Vallon rend visite au cottage, au milieu d’une réception, sous le prétexte de demander des allumettes pour sa cuisinière à gaz. Nous sommes en province, n’est-ce pas ? Mais elle se trouve que c’est une célébrité d’Hollywood, de surcroît une ancienne relation amoureuse de la future victime.

Après lui avoir donné six boîtes d’allumettes, il (la future victime) va la reconduire chez elle. Mais elle tente de le retenir, car elle l’aime toujours. Il l’éconduit en lui signifiant qu’elle n’est plus rien pour lui. Il rejoint la soirée.

Mais elle ne s’en tient pas là, le rappelle en lui faisant passer un billet. Il y retourne, mais ne reviendra pas vivant.

Hercule Poirot occupe une villa non loin du Vallon, et est d’ailleurs plus proche voisin de la vedette d’Hollywood que le Vallon.

Le lecteur va découvrir le crime en même temps que Hercule Poirot qui, lui-même, arrive sur les lieux en même temps que la police. La victime est morte, dans la piscine. Son épouse se trouve au bord de la piscine, hébétée, tenant mollement un révolver, qu’elle va bientôt lâcher et laisser tomber dans l’eau (effaçant les empreintes, se dit Hercule Poirot).

Hercule Poirot a remarqué que six boîtes d’allumettes se trouvaient sur une table de jardin. Le lecteur comprend que la vedette d’Hollywood la a oubliées et que cela va peut-être la compromettre. Puis il comprend que c’était un prétexte. Ou plutôt, c’est dans cet ordre que j’ai compris les choses personnellement.

L’épouse de la victime est fortement soupçonnée dès le début, puis non, puis de nouveau, mais pas seulement elle.