Dans les forêts de Sibérie

Sylvain Tesson

Selon son habitude, l'auteur nous raconte une de ses aventures. Cette fois il s'est isolé six mois dans la taïga russe, habitant une cabane en bois, loin de tout. Les animaux, plus ou moins sympathiques, lui rendent visite, ainsi que quelques originaux plus ou moins officiels du régime. On boit beaucoup, de la Vodka et autres breuvages.

C'est peut-être la première occasion pour lui de faire l'expérience de l'inaction et des immensités, même si de temps en temps il fait un « sommet ».

Il écrit ce journal grâce à un micro-ordinateur branché sur des panneaux photovoltaïques, c'est peut-être le seul élément de modernisme qui l'entoure. Il faut couper du bois tous les jours pour se chauffer et il le fait à la force des bras.

Le récit commence en hiver, très froid, puis au fil du récit arrive le printemps, la débâcle. Il devient risqué de faire du traîneau.

Il finit par apprécier cet isolement et à le préférer à aucune visite. Quand il entend un véhicule s'approcher, ou les chiens aboyer, il se prend à laisser mourir le feu, afin qu'on pense qu'il n'y a personne dans la cabane. Mais on n'est pas dupe, on frappe à la porte, alors il consent à offrir le couvert, voire le gîte, et ne le regrette finalement pas.

On semble apprécier cet original de l'ouest, qui est instruit. Des scientifiques, géographes, font partie de ses visiteurs, parmi d'autres plus rustres.

Et je pensais à cette mine patibulaire qu'il fait maintenant, suite à son accident et à son hémiplégie du visage. Il ne devait pas dépareiller avec ses visiteurs.

Des réflexions philosophiques, littéraires, érudites et humoristiques émaillent ce récit.