Le grand sillon

Claude Michelet

L'histoire se passe à l'époque de la construction du canal de Panamá. Dans cette énorme entreprise, initiée par Ferdinand de Lesseps, interviennent de nombreuses entreprises, américaines ou européennes, des banquiers, locaux ou non, des ouvriers locaux ou venant de Chine.

Les personnages du roman sont des patrons d'entreprises françaises, et leurs épouses, locales ou non. Pris par la passion pour le projet, plus que par l'argent pour certains, ils sont partagés entre deux mondes : leurs origines ou celui d'adoption, avec ses dangers et ses immensités.

Des personnages pittoresques, dont cet irlandais, qui fabrique son « whisk-isthme » et est le seul à le boire, ainsi qu'un métisse du sud, qui ne se fait pas à ce pays où le soleil tourne à l'envers.

Comme on le sait, le projet sera un fiasco financier. Pendant toute la seconde partie du roman, certains continuent à croire à l'impossible, quand d'autres quittent le navire en tentant de convaincre les premiers de faire de même.

Lorsque les américains reprendront le projet, qu'ils termineront en 1914, seulement 40 % du canal avait été creusé. Moins de la moitié (je n'ai pas les chiffres mais c'était beaucoup moins) de l'argent avait effectivement été utilisé pour financer le projet français, le reste était passé en « frais divers ».